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Les symptômes du burn-out : lexique des symptômes et exemples concrets de comment ils se traduisent dans le quotidien

26 mars 2024
Soins

Les symptômes du burn-out : lexique des symptômes de l'épuisement professionnel 🚨

Dans cet article, je liste pour vous les principaux symptômes de l’épuisement professionnel, autrement appelé par son petit “name” anglais le burn-out et je vous propose des pensées associées à ces symptômes.

Cet article n’est pas très gai, je préfère vous prévenir. Néanmoins, je l’ai rédigé avec toute la douceur possible. Mes pensées vont aux personnes qui vivent cette épreuve de vie. Vous êtes formidables ! 

Reprendre contact avec soi demande du temps, de l'énergie et un sacré courage, ne l'oubliez pas.

Certaines situations que vous allez lire ont été changées pour garantir l’anonymat le plus complet.

Comment savoir si vous souffrez de burn-out ?

Il est parfois difficile de comprendre le jargon médical et tout ce qu’on peut entendre autour de ce phénomène bien connu de souffrance au travail.

Parce que Anne et Donnie ne sont pas les deux petites jumelles de vos voisins mais bel et bien un symptôme (anhédonie) qu’on peut retrouver dans le burn-out : c’est une perte totale de capacité à ressentir le plaisir (et c’est moins mignon tout à coup ! 🤨)

Parce que, quand on n’est pas du milieu, comment cette fameuse anhédonie peut se traduire dans le quotidien ?

Suivez-moi, dans cet article je vous donne des exemples concrets entendus en séance d’ergothérapie.

En lisant cet article, comptez combien de fois vous vous dites “ah oui, c’est tout à fait moi !” pour vous donner une idée de votre vécu face au burn-out.

La liste des symptômes du burn-out et leur traduction dans la vie quotidienne

Avant de commencer, un dernier petit trait d’humour : sachez que par égard pour votre amour de l’organisation ☺️ la liste est classée par ordre alphabétique, bonne lecture !

Agressivité : “C’est bon, ça va j’te dis !”

Anhédonie : “Je n’ai plus aucun plaisir. Ma vie c’est métro-boulot-dodo. Je suis en mode survie. Ça fait des mois que je n’ai pas rigolé un bon coup.”

Anxiété : [Dimanche soir, la boule au ventre] “J’ai ruminé ce dossier toute la nuit. J’ai pris des notes dans mon téléphone jusqu’à 3 heures 30. Impossible de dormir tant que je n’avais pas “vidé mon cerveau””

Arrêt maladie : “Oh non pas ça, qu’est-ce que je vais faire de ma journée ? Je n’ai rien à faire, ça m’angoisse ! On me met en arrêt comme si j’étais puni-e… ”

Colère : “Il y a des détails qui me mettent hors de moi et il me faut une maîtrise de moi-même absolue pour ne pas sortir de mes gonds. Par exemple, c’est compliqué de laver l’évier une fois qu’on s’en est servi ? Je ne supporte plus de répéter dix fois par jour les mêmes choses simples.”

Crise d’angoisse : “J’avais le cœur qui battait super vite, j’ai cru que j’allais mourir. Et tout le monde autour de moi qui me demandait si ça allait avec des yeux inquiets… Ça n’a pas aidé !”

Cynisme inhabituel : "Dans le grand théâtre du travail, les réunions sont les moments où l'on se demande si on joue une comédie ou si c'est un drame en direct.”

Démotivation : “Moi qui me passionnais pour mon travail, j’étais le premier arrivé au boulot et je sifflotais en prenant mon premier café d’une longue série. J’aimais ce moment seul, avant que tout le monde n’arrive. Maintenant je laisse mon réveil sonner une fois, je l’éteins, deux fois, trois fois… Dix fois… Chaque matin…”

Déséquilibre vie privée, vie professionnelle : “Le travail ? J’en rêve la nuit !”

Détresse : “Je ne sais plus qui je suis alors que j’ai tout pour être bien. Je culpabilise et j’essaie que ça ne se voit pas mais je porte un masque.”

Difficultés émotionnelles : “Je ne sais plus ce que je ressens. Mais est-ce que j’ai vraiment déjà su ? On m’a toujours dit de gérer, d’être fort-e, de ne pas montrer de failles, de mettre mes émotions de côté : c’est donc devenu une habitude. Et c’est encore plus vrai depuis que je suis cadre, je veux représenter un soutien pour mes équipes. Je dois être performant-e.”

Doutes, perte de confiance en soi : “Je me sens illégitime, dès qu’on me fait une remarque ça m’atteint tout de suite. J’ai l’impression que tout le monde voit à quel point je suis dépassé-e. J’ai besoin de connaître le dossier sur le bout des doigts pour prendre la parole en réunion.”

Envie de fuir : “Tout à coup, tout m’est apparu insurmontable, comme si mon cerveau avait bugué, je me suis mise en pilote automatique. J’ai répondu aux demandes des clients une par une, vidée de toute énergie mais efficace jusqu’au bout. À la fin de la journée je suis allée demander au patron pour partir, je me revois dans ma voiture, démarrer. C’était la seule chose que je pouvais faire, fuir.”

Fatigue physique : “J’ai mal au ventre, je me sens tendu-e dans le dos, j’ai comme le poids du monde sur les épaules. Et chaque samedi, je me tape une migraine, comme si dès que je devais décompresser mon corps me lâchait”

Fatiguepsychique : “Je n’arrive plus à réfléchir, je suis comme dans un brouillard mental, je ne me reconnais plus.”

Idées noires : “Personne ne s’apercevra si je ne suis plus là, le monde irait peut-être même mieux.”

Manifestations cognitives : “Je pouvais gérer plusieurs dossiers en même temps, et maintenant j’ai du mal à me concentrer sur une tâche simple. Je ne sais plus m’organiser, moi ! Vous imaginez ? Moi, le roi de l’organisation !”

Perfectionnisme : “Si c’est pas moi qui le fais, c’est même pas la peine d’essayer, ça n’ira pas.” Variante : “Déléguer, moi ? Ah ah !”

Pertedesens : “Non mais qu’est-ce que je fous là ?”

Perte d’identité : “Je ne me reconnais plus, même dans le miroir : j’ai l’impression que mes yeux sont mis-clos tout le temps, qu’ils ne sont plus ouverts sur le monde.”

Peur du regard des autres : “Moi qui étais tellement actif-ve, je me considérais comme une personne forte, solide et j’ai honte, tellement honte d’avoir chuté. J’ai peur du regard des autres et cela me démotive encore plus, c’est un cercle vicieux. Tout le monde me dit de sortir, de me ressaisir et me donne des conseils que je ne peux pas appliquer, ce qui fait que j’ai encore plus honte de moi.”

Quête de satisfaction : “J’avais besoin de ranger ce couloir pour enfin être satisfaite de moi, j’en avais besoin. C’était plus fort que moi. Un besoin d’ordre et de perfection, pour que ce soit fluide, qu’on puisse passer… Et puis le lendemain tout était de nouveau en bazar et ça m’a découragée”…

Ruminations : [Petite voix intérieure qui rabâche] “Tu as vu aujourd’hui, tu aurais pu dire ça en réunion, mais tu ne l’as pas fait…”

Sensation de pression personnelle et sociale : “Depuis toute petite, je suis dans le “devoir” : je dois être forte, je dois être mère, je dois être femme, je veux être toutes les facettes que je veux car j’ai toujours pensé que quand on veut on peut. Un enfant n’est pas une excuse pour se négliger. Mais c’est vrai que ça me met une pression de dingue en plus du travail où j’ai besoin d’exceller pour me sentir à l’aise.”

Sentiment de solitude : “Je me sens seul-e, j’ai l’impression de glisser mais de ne rien avoir à me rattraper. Il n’y a aucune solution. En tout cas, je ne les vois pas.”

Troubles du sommeil : “J’avais trouvé une solution : deux heures de sport chaque jour pour gérer mes émotions et le stress de la journée. Mais maintenant si je ne fais pas mes deux heures, je ne me sens pas bien, je ne dors pas, je me tourne et me retourne dans mon lit.”

 

Cet article n’est pas le plus joyeux que j’ai pu écrire mais il a le mérite de vous montrer comment peuvent se traduire concrètement les signes du burn-out.

Bien entendu, toutes ces phrases restent des exemples : chaque symptôme se traduit différemment pour chaque personne.

Chaque personne est unique et est à prendre en considération dans sa singularité, dans son environnement et dans son poste occupé.

Au cours de votre lecture, combien de “ah oui, c’est tout à fait moi” avez-vous comptabilisé ? Au-delà de cinq, prenez le temps de lire ci-dessous.

Que faire quand on suspecte un syndrome de burn-out ?

Dans un premier temps, repérez si certaines des phrases ci-dessus vous semblent familières. Parlez-en à votre entourage, demandez un retour bienveillant. Demandez si les personnes qui vous aiment vous trouvent changé-e depuis quelques temps.

La difficulté avec le burn-out est sa prévention : les personnes qui en souffrent ou sont plus à même d’en souffrir sont des personnes qui se définissent comme stables, fortes et solides. Comment pourraient-elles imaginer qu’elles puissent être déstabilisées par un tel séisme ? C’est une épreuve de vie infiniment culpabilisante quand elle survient car elle attaque directement le sentiment de valeur de la personne, et donc sa perception d’elle-même, son identité, sa façon de vivre.

Car c’est bien de cela que l’on parle : le burn-out est un coup de semonce, un “halte-là” du corps et de l’esprit, un “stop !” vécu de plein fouet par les personnes.

Vous vous retrouvez donc à vivre une véritable épreuve de vie, qui remet en cause non seulement l’identité professionnelle mais également le sentiment de valeur et d’efficacité. Se sentir maître-sse de sa vie, actrice et acteur de sa vie se réapprend tout doucement, avec un accompagnement thérapeutique.

L’ergothérapie comme traitement du burn-out

L’ergothérapie sera votre précieuse alliée dans ce passage de votre vie qui remet tout en question. Votre médecin peut vous prescrire un traitement médicamenteux, un arrêt de travail et également des séances d’ergothérapie.

Après un bilan complet de votre situation personnelle, chaque semaine, pendant une heure, j’apporte des techniques pour vous aider à reprendre le cours de votre vie.

Ensemble, je vous propose de :

  • Trouver un sens à cet événement de vie
  • Revenir doucement dans l’action grâce à des activités thérapeutiques personnalisées
  • Vous libérer des crises d’angoisse, apprivoiser vos émotions et gérer le stress
  • Équilibrer la vie personnelle et professionnelle pour éviter la rechute

Les séances se font en individuel. Elles peuvent se faire en télésoin ou en présentiel si vous habitez en Lorraine (secteur Nancy-Toul) : les visites à domicile sont des moments privilégiés de soin.

Des séances de groupe peuvent vous être proposées, ce qui permet d’évoquer vos problématiques avec des allié-es qui vivent sensiblement la même chose que vous. Dans tous les cas, ce qui se dit en séance est confidentiel et soumis au secret professionnel.

Les mutuelles prennent en charge les séances d’ergothérapie, renseignez-vous.

Je vous propose de prendre rendez-vous au 06 74 34 08 34, je répondrai à toutes vos questions.

Ensemble, construisons vos solutions.

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